A la fin du 3ème jour, nous avons dormi dans le même lodge. Nous partons avec les mêmes 4*4 que la veille, très bien équipés : un toit totalement ouvrant au dessus de nos têtes nous permettant de rester debout tout en roulant pour admirer paysage et animaux.
Nous partons donc à la visite du Ngorongoro, un volcan dont le cratère s'est effondré il y a plusieurs siècles. Cet effondrement a donné naissance à une caldeira, zone de conservation de plus de 20 km de diamètre où l'on retrouve tous les animaux de la savane.
Mais pour cela il faut monter sur les lèvres du cratère jusqu'à 2200 m d'altitude. La montée est assez rude et longue... Un arrêt en haut s'impose : les paysages sont splendides, de couleurs variées, une forêt sur les pentes du cratère, toujours verte grâce aux nuages qui butent contre les lèvres et donc déversent leurs pluies même en saison sèche. Une vue sur ce qui nous attend en bas, une vue d'ensemble imprenable, un giganitisme admirable...
Après la forêt se dessinent des couleurs ocres, puis c'est la piste que nous commencons à apercevoir et la savane, sèche, jaune avec par ci par là quelques arbres qui arrivent à pousser et quand on s'approche bien on peut voir des buissons de fraicheur et là les premiers animaux apparaissent : 3 vieux buffles solitaires, majestueux et les animaux s'enchainent, une outarde, des gnous, des zèbres, des hippo, des facochères, des hyènes, un chacal, des gazelles et des lionnes, magnifiques, nobles. Des animaux qui vivent tous ensemble dans ce gigantesque cratère.
Nous continuons notre route et arrivons à hauteur d'une lionne, à 2m maxi de nous, elle descendait se mettre à l'abri, à l'ombre et au frais. Pas génée par les 4*4, elle nous regardait tranquillement, nous étions juste au dessus d'elle. Un regard profond, magnifique, un gros chat que l'on a envie de caresser mais notre guide bienveillant, Qashua, nous a bien gardé à l'interieur du 4*4. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avons pu voir plusieurs familles de lionnes dans le cratère. Il y en a 6 ou 7 et nous en avons effectivement vu un grand nombre. En revanche, nous n'avons pas vu de lion adulte, quelques jeunes mâles avec les femelles simplement.
Nous continuons à découvrir la caldéra, croisons un troupeau de gnous qui allaient en cercle au point d'eau, très disciplinés, admirant toujours ces paysages changeant puis nous envisageons de quitter la réserve. En effet, il est obligatoire d'être sorti avant 18h sinon le guide paye une amende. Nous roulons alors à la vitesse maximum autorisée sur ces pistes (100km/h) et nous crevons... Il fallait bien qu'on trouve le moyen de sortir de ce 4*4 mais avec bien sûr interdiction de s'éloigner. En 7 minutes nos deux guides ont changé la roue... des pros. Puis nous repartons, croisons quelques girafes sur notre passage et bénéficions d'un magnifique coucher de soleil en arrivant sur le Serengeti.
Retrouvez toutes les photos du Ngorongoro (enfin, une sélection...) dans l'album photo Ngorongoro sur la bande au dessus de l'article.
Arrivés sur le Serengeti avant 18h, nous continuons à rouler vers notre lodge tout en en prenant plein les yeux. Serengeti signifie en swahili, la langue officielle du pays, "plaines sans fin". C'est véritablement impressionnant : des plaines à pertes de vue. Quelques kopjes (la photo), des amas rocheux dans lesquels se cachent les guépards que nous n'avons pas eu la chance de voir.
Puis nous arrivons au lodge. Un endroit splendide, où les animaux passent à quelques mètres des chambres. Depuis la salle de bain, nous pouvions voir très distinctement zèbres, girafes et leurs petits, gnous... La chambre était immense, un dressing pour enfin défaire complètement nos valises puisque nous restions 3 nuits dans ce lieu splendide.
Le lendemain, nous commencons notre premier safari dans ces plaines sans fin, un parc de plus 15 000km2. Et là nous croisons des gazelles de Grant et de Thomson, des damalisques, des girafes splendides et d'une agilité au niveau cervical à me couper le souffle... et pourtant elles n'en ont que 7 !!! Puis nous admirons des éléphants qui se regroupent autour d'un arbre, les petits du côté de l'arbre pour les protéger.
Et là nous tombons sur une lionne qui prenait l'ombre tranquillement mais finalement elle est partie en chasse après des gazelles de Thomson, un moment très rare en safari. Elle s'est servie des 4*4 pour approcher des gazelles, se cachant derrières les roues de l'un, passant sous le notre. Finalement, elle est revenue bredouille, d'autres 4*4 arrivant et faisant fuir son dejeuner... Voir cette partie de chasse était très intéressante et s'est révélée instructive pour la suite de notre séjour. En effet, quand elle part en chasse, elle rentre la tête, on ne voit plus qu'un pelage fauve et des épaules qui roulent...
Le lendemain, c'est au tour de l'autre 4*4 du groupe de crever une roue. Nous nous arrêtons à leur niveau et descendons soulager des besoins naturels quand François revient en disant "un pelage fauve, des épaules qui roulent à moins de 100 mètres, c'est pas normal ??" et de suite les 2 guides qui se mettent à hurler "dans les 4*4 ! dans les 4*4 !"... Il faut dire qu'on a pas mis longtemps à y retourner. Là encore elles avaient loupé leur déjeuner...
Le lendemain, nous avons fait deux safaris, un à l'aube, l'autre au crépuscule. Malheureusement le soleil était un peu caché et nous n'avons pas pu le voir se lever sur les points d'eau. Toutefois, nous avons découvert des couleurs, qui même s'il s'agissait des mêmes paysages que la veille au départ du lodge étaient différentes et splendides. De plus, il avait plût pendant la nuit, ce qui rendait les points d'eau multiples et les animaux éparpillés dans la savane et sur les pistes comme le montre cette petite gazelle qui buvait sur la piste devant nous.
Ces pluies avaient également un autre bénéfice pour la savane. En effet, les Tanzaniens pratiquent l'écobuage, quelques hectares en fumée, mais dès qu'il pleut les petites pousses vertes apparraissent dès le lendemain, ce qui permet à la savane de reverdir plus vite, comme on le voit sur cette photo d'un impala, et aux animaux d'être plus tentés de se fixer dans le Serengeti au grand dam des Kenyans... Pour autant la migration perdurera, elle est inscrite dans les gènes des animaux de ces pays.
Nous avons continué notre safari, rencontré des impalas mâles qui se réunissent tant que l'un d'entre eux n'est pas capable de battre le chef de la meute, ce groupe s'appelle un "snack bar". Nous avons vu d'autres zèbres, des damans des rochers, des girafes, des dick dick, petites antilopes, des mangoustes dans les trous des termites, des hyènes, des oies d'égypte, des marabous, des autruches, des serpentaires, et toutes sortes d'oiseaux et de singes, des singes bleus, des singes verts, des babouins...
Enfin, nous avons pris la direction de Zanzibar, le 7ème jour, en montant dans un Cessena 14 places, places du pilote et du copilote comprises.
Nous avons décollé depuis la brousse du Serengeti, fait une escale à Arusha pour repartir vers Zanzibar, qui sera la suite de notre reportage dans quelques jours...
En attendant allez voir les photos de l'album Serengeti...
Une petite photo de groupe avec nos 2 guides...